Les uvéites granulomateuses : à propos de 16 cas - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
L’uvéite granulomateuse se caractérise par des précipités de cellules inflammatoires de grande taille sur l’endothélium cornéen, appelés « en graisse de mouton », des nodules inflammatoires sur le bord de la pupille ou dans le stroma de l’iris. Le diagnostic d’une uvéite granulomateuse impose la recherche de l’étiologie et une prise en charge thérapeutique adéquate. L’objectif de ce travail est d’étudier le profil clinique et étiologique des uvéites granulomateuses chez nos patients.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive monocentrique sur une période de 3 ans (janvier 2014–janvier 2017) ayant inclus tous les dossiers de patients atteints d’uvéite granulomateuse. Tous les cas étaient adressés pour bilan étiologique d’une uvéite antérieure ou postérieure ou d’une panuvéite granulomateuse. Une enquête étiologique comportant un interrogatoire, un examen physique complet et un bilan systématique (NFS, dosage de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, biopsie des glandes salivaires accessoires, une IDR précédée ou non d’un test de détection de l’IFN gamma, recherche de Bacille de Koch dans les crachats, sérologies virales, de la toxoplasmose, radiographie du thorax et un scanner thoracique).
Résultats |
Nous avons colligé seize observations d’uvéite granulomateuse. Dans neuf cas, l’uvéite était le mode de découverte d’une pathologie systémique. L’âge moyen était 53 ans (38–70) avec une prédominance féminine (7 femmes). Le sex-ratio était H/F : 0,28. Les manifestations oculaires étaient un flou visuel chez 7 patients et une masse orbitaire chez deux patients. L’atteinte oculaire était associée à des adénopathies (n=4), une neuropathie périphérique (n=2), des céphalées (n=2), un accident vasculaire cérébral (n=1), un érythème noueux (n=1), une parotidite (n=1), une splénomégalie (n=1) et une hépatomégalie (n=1).
Les étiologies retrouvées étaient une sarcoïdose (n=4), une tuberculose (n=2), une toxoplasmose (n=1) et une granulomatose avec polyangeite (n=3). Trois patients étaient mis sous traitement spécifique (antituberculeux [n=2], association malocide-sulfadiazine [n=1]). Six patients étaient traités par corticothérapie associée à des immunosuppresseurs (cyclophosphamide et azathioprine) dans deux cas.
Conclusion |
L’uvéite granulomateuse peut révéler plusieurs pathologies. Une enquête étiologique exhaustive est indispensable pour instaurer un traitement efficace et éviter les complications visuelles et viscérales.
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Vol 38 - N° S2
P. A133 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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